AGILTIVUS !

Aujourd’hui, on parle d’AGILITÉ !

Une nouvelle série en 6 épisodes vient pointer le bout de son nez dans l’ACTINEWS. NETFLIX & Co. n’ont qu’à bien se tenir.

L’idée ? Partager nos connaissances et bonnes pratiques, en illustrant les différentes phases d’un projet AGILE. 

EP1 : La réunion de lancement d’un projet AGILE

La réunion de lancement ou Kick-off pour les anglophones, n’est pas une étape anodine loin de là. L’objectif est de poser les bases de l’organisation du projet et de son écosystème afin de démarrer l’activité opérationnelle dans les conditions les plus adéquates possibles.

Petit rappel sur l’«Agilité », il existe 4 grand principes qu’il faut essayer de véhiculer tout au long du projet. La réunion de lancement doit donc les laisser transparaître. L’enjeu est de trouver le bon compromis entre : oral, écrit et visuel (schéma, tableau…).

On résumera les principes ainsi, en mettant au centre de l’activité :

Les individus et leurs interactions plutôt que des process
Le produit plutôt que de la documentation
La collaboration plutôt que les négociations
S’adapter plutôt que suivre une trame fixe

Bon ça c’est la théorie ! Maintenant regardons une des façons de traduire ces principes dans la réunion de lancement. Lors de celle-ci on va évoquer bien des choses dont voici les étapes clées :

1 : Identifier les acteurs du projet

L’intérêt est de connaitre les responsabilités et le périmètre d’action de chacun. Puisque nous privilégions les interactions, on évite de mettre des intermédiaires, on va chercher l’information, l’aide, les compétences, directement chez son détenteur.
Il est également important de rappeler que les échanges sont à privilégier avec les personnes qui ont pouvoir de décision.

Exemple concret : Faire un atelier fonctionnel sur la définition des uses case ou écrire des users story se fait avec une personne capable de prendre des décisions sur le comportement attendu de l’application, comme la présentation des résultats d’une recherche.

Les acteurs doivent véhiculer la culture de l’AGILE, il est donc important qu’il se sentent investis dans leur fonction et qu’ils soient convaincus par le produit.

2 : Rappeler le périmètre initial du projet

AGILE = bon sens. Il est donc évident de tous s’accorder sur le périmètre fonctionnel envisagé. Il est important de se donner les consignes en cas de changement de périmètre. Un exemple de pratique est ce qu’on appelle le TradeIn / TradeOut qui consiste à troquer des fonctionnalités afin de conserver un budget et/ou un calendrier fixe. Cela permet de donner les priorités macro. Si l’on suit les préceptes AGILE, on doit être capable de piloter par le budget, le planning ou le périmètre. Malheureusement la réalité du terrain nous force souvent à définir un budget fixe (Cf. réponse lors d’une avant-vente).

3 : Élaborer un calendrier théorique

Il est important de préciser « théorique » puisque des situations peuvent apparaître et provoquer un changement dans le déroulement du projet. Plus on avance dans le temps plus on est capable de préciser les étapes et jalons à venir. Si le projet est découpé en versions, la livraison et le build de chaque version doit apparaître.

On va alors parler de vision produit, apportée par les parties prenantes, celle-ci doit transparaître dans le calendrier.

4 : Définir l’organisation à adopter (c’est ici même que l’AGILITÉ prend tout son sens) 

Ce point est à anticiper en amont, le but est de prouver que la démarche proposée a une valeur ajoutée pour le client.

C’est à ce moment là que l’on expose la méthode, le Framework ou tout autre pratique AGILE que l’on souhaite suivre (FDD, Scrum, TDD …). Il faut prendre en compte la maturité des interlocuteurs en termes de pratique AGILE et s’assurer que l’organisation et le vocabulaire utilisés soient compris de tous. (Des ateliers propres à l’organisation pourront occasionnellement être réalisés pendant les itérations).

Les points principaux à aborder sont :

Les rôles de chacun dans l’organisation
Le rythme des itérations
Les créneaux et fréquences des entrevues AGILES si définies
Les créneaux des ateliers
Les outils communs pour la visibilité et la collaboration (limiter le nombre d’outils autant que faire se peut)
La gestion documentaire
Les livrables attendus

5 : Définition des prochaines étapes

Il est pertinent de conclure avec la traditionnelle prise de notes mais pas seulement. L’objectif est de lancer les actions à suivre. Les personnes concernées par un même atelier doivent prendre les sujets qui les incombent et être proactifs. De manière générale, il faut agir et aller chercher l’information, elle existe forcément quelque part. Trouver le bon compromis entre réunionite et efficacité des échanges.

Il est important de rappeler le fait que rien n’est figé dans le marbre et que l’on peut encore «ajuster» les choses. Si l’organisation n’est pas adéquate après un certain laps de temps, il ne faut pas hésiter à la changer en se basant sur le feedback de chacun. On est alors dans une phase d’amélioration continue, propre à l’AGILITÉ.
Il ne faut pas hésiter à tenter des choses (attention à ne pas être trop disruptif pour les autres cependant). La pire des décisions est l’indécision donc agissons !